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De Lattre et la 1ère Armée

3 janvier 2009

-La prise de Toulon

Devant la faible résistance offerte, le général Patch serend compte rapidement que les Allemands sont entrain de  retirer la 19ème Armée du Sud est et il déc ide de se lancer à leur poursuie. Il demande à De Lattre de réduire seul Toulon et Marseille, les deux seules villes qu'ils continuent à tenir car elles sont les poumons nécessaires pour que les deux armées puissent mener leur offensive dans la durée. Malgré les retards pris dans le débarquement, De Lattre choisit de s’attaquer à Toulon dès le 20 août  lorsqu'il apprend l'arrivée imprévue des premiers éléments de la 9ème Divisision d'Infanterie coloniale et de goumiers venus de Corse. Mais celle-ci est défendue par la 242. Infanterie Division, 5000 marins et 200 pièces d'artillerie dans les nombreux forts qui ceinturent la ville.


A marche forcé à travers les Maures,les tirailleurs de la 3ème D.I.A. investissent la ville par le Nord.

141_3_me_RTA_vers__Toulon

carte postale de la série de Sienne à Belfort


Dès le 19 août le 1er escadron du 3ème Régiment de Spahis Algérien de reconnaissance entament le combat  au Camp au Nord ouest de la ville où les Allemands faisaient barrage sur la route de Toulon à Marseille

Réduction de l'insigne du 3ème RSAR .                  142__3_me_RSAR

La panthère des Aurès,   sa région d'origine, 

l'étoile rouge  qui symbolise la campagne

du Rif au Maroc à laquelle il participe en

1925/26, le tout dans un croissant de l'Islam

avec la devise "ose et tu réussiras"


Les tirailleurs sénégalais de la 9ème D.I.C. sont jetés dans la bataille au fur et à mesure

de leur débarquement. Ils partent à l’assaut des forts protégeant la ville au Nord-est.

Le Ier bat. du 4ème R.T.S. enlève le fort de la Tour Blanche le 24 et  celui de Malbousquet le 25.

143_9_me_DIC

Insigne de bras en tissu

de la 9ème D.I.C.  avec

l'ancre de marine  sur les flots bleu et la croix

de Lorraine sur l'écu écartelé rouge et bleu,

les couleurs du premier uniforme


C.P. en Franchise militaire de l'Armée d'Afrique de type III dont le drapeau est réduits à deux aplats

bleu et rouge. Carton gris beige grossier.Le S.P. est celui de l'E-M du 4ème R.T.S.

144_4_RTS

 

.


140_Fusilliers_marinsLes fusilliers-marins du capitaine de Morsier de la 1ère D.F.L.

entrent  les premiers dans Hyères puis le 23 dans les faubourgs

de Toulon en faisant des centaines de prisonniers. 

C'est aussi un détachement de la DFL qui prend l'arsenal maritime

insigne d'épaule des F-M


145_Lorraine

La flotte est

sollicitée pour

réduire au si-

lence Big Willie,

le 340 de St

Mandrier qui

tient sous son

feu la côte et

la rade de

Toulon. Il se

tait le 26 sous

les coups de la

vielle Lorraine

un des trois

cuirassiers lourds

de la flotte alliée.


Le 27 l'amiral Ruhfus encerclé avec 2500 marins dans son réduit de St Mandrier

signe sa  reddition au général Magnan de la 9ème D.I.C. dans une ville dont

beaucoup d’installations portuaires sont détruites.

148_Toulon_cachet

cachet du 20ème anniversaire

non de la libération de Toulon

mais du débarquement qui n'a

pas eu lieu dans cette ville


.

                                                              147_Destruction_Toulon                        

C.P. de la série de Sienne à Belfort:

les ruines du port de Toulon


                                                

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3 janvier 2009

Le bilan

Comparé à celui de Normandie en particulier sur Omaha beach, le débarquement de Provence s’accompagne d’un minimum de perte. Ainsi sur les quelques 95000 hommes débarqués ou aéroportés du 15 au 18 août  les pertes se résument à  moins de 2% des 9000 hommes du général Frederick  qui sont tués ou blessés dans la très délicate opération aéroportée. Sur les plages et en mer les alliés ont environ un millier de tués et de disparus, notamment la 3ème DIUS qui laisse quelques 200 GI’S sur la plage de Cavalaire, notamment dans les champs de mines et vingt-cinq navires d’assaut et péniches sont  envoyés par le fond avec une partie de leurs occupants.

Quant aux 30000 Allemands qui occupaient la zone au matin du 15 août ils laissent 6000 prisonniers.

On a vu que leur résistance avait été très sporadique. En fait  Hitler déjà ébranlé par les évènements de Normandie s’était laissé persuader par son Etat-Major dès le 15 qu’il fallait à tout prix éviter l’encerclement des troupes en France par une jonction des deux offensives de Normandie et de Provence et qu’il fallait se dégager avant que la nasse ne se referme. Le général Wiese commandant la 19ème Arméé dans leSud-Est de la France  en était déjà bien convaincu et pour l’essentiel les alliés n’ont donc eu à affronter que des éléments d’arrière garde de valeur et de combativité très variable et souvent d'origine non allemande.

Hitler décide de ne laisser que deux armées à Toulon et Marseille pour empêcher ces deux ports de tomber entre les mains des alliés et enjoint à l’amiral Ruhfus et  au général Schaefer de se battre jusqu’au dernier homme.

Alors que les troupes américaines commencent la poursuite c’est à l’armée française qui continue à recevoir jour après jour de nouvelles unités de relever ce défi.

C’est le début de la bataille de Provence.

2 janvier 2009

les zones de regroupement terrestre

Une fois à terre les troupes souvent éparpillées dansl'espace et le temps devaient se regroupées dans des zones longtemps prévues à l'avance.                                                                                                  La DFL avec la 4ème Brigade du général Raynal à la Croix Valmer et les autres unités étalées sur 7km vers le Nord le long de la N.RR9.

La 3ème D.I.A se regroupe à l'ouest de Cogolin.

P. Deutsch ne garde pas un bon souvenir de cette nuit passée à rejoindre Grimaud où de regroupe la 1ère D.B.


Avec une charge épouvantable sur le dos nous faisons environ 15km à pied sous une pluie battante qui nous trempe jusqu'aux os. Exténué je me laisse choir pour dormir les affaires mouillées sur le dos, pour dormir à partir de minuit enveloppé dans les caoutchoucs. J'ai marché dans l'obscurité totale accroché à la ceinture d'un camarade. Celà me rappelait le passage en Espagne ( note explicative: Paul Deutsch qui a déjà 39 ans est d'une myopie considérable. Son passage clandestin en Espagne au Roc de France dans la nuit de la Nouvel An 1942 a sûremet été encore beaucoup plus dangereux que la route de Beauvallon à Grimaud une nuit dété sous la pluie.  Il n'a dû qu'à une insistance peu commune d'être néanmoins accepté dans les rangs de la 1ère Armée dont il était le plus vieux soldat.). Mais cette fois ci c'est le retour dans la patrie. En passant par les villages nous recevont par les habitants un accueil enthousiaste.  Les boches sont partis en hâte. n'ayant pas eu le temps  d'enlever les marques signalant les mines posées un peu partout .Celà aide grandement pour les enlever et les faire sauter.. Heureusement la pluie a cessé et les affaires sèchent sur nous.

Le 18 il continue: Nous nous réveillons en France sous un soleil radieux. C'est la Côte d'Azur,. Nous avons débarqué à Saint Tropez ( en fait à Beauvallon, en face de la baie) dans le Var , dans la région de Toulon .

Le 19.: Nous sommes actuellement à Grimaud où nous avons dressé les tentes en attendant de monter en ligne. La cuisine est en cours d'installation et nous préparons pour l'instant nous même nos repas. Ce matin j'ai fait un excellent cacao. De temps en temps il y a un feu d'artifice à l'occasion  de la visite d'avions allemands. Des Allemands isolés viennent aussi se constituer prisonnier . Des plusintrépides viennent pendant la nuit poser des mines et des grenades....

135_Deutsch_Grimaud

2 janvier 2009

La mise à terre des forces françaises

Le plan allié ne prévoyait que la mise à terre du seul  Combat Command I du général Sudre de la 1ère Division Blindée. Encore l'indisponibilitée de la plage de St Raphaël prévue au départ a-t-elle obligé à revoir les plans. On a dérouté les convois vers la plage de la Nartelle et mis le C.C.1 pour 3 jours à la disposition de la 45ème et non de la 36ème D.I.U.S.  Pur le reste  la 1ère Division Motorisée d’Infanterie du Général Brosset mieux connue sous son nom d'oigine de Division Française Libre,  la 3ème Division d’Infanterie Algérienne du général de Montsabert et le reste de la ère D.B. du général Du Vigier commencent leur mise à terre  en fin d’après-midi du 16 sur les plages déjà encombrées.

Le débarquement  sur les plages de Cavalaire des hommes de la DFL se fait sans encombres. Pour les 2100 véhicules  c’est plus long et la bataille de Provence commence sans eux.

Dans le même temps la 3ème D.I.A. débarque sur les plages de la Foux dans le golfe de St Tropez.  Prise à parti par des JU 88. elle laisse une vingtaine de morts et une centaine de blessés à quelques mètres du rivage

Le débarquement des éléments restants de la 1ère D.B. est plus laborieux encore. Alors que le C.C.I à bord de L.S.T. avait pu débarquer directement sur la plage, le reste de la division est à bord de Liberty ships  ce qui suppose de longs et fastidieux transbordements à bords de péniches.  Le général Du Vigier, son personnel et le 2ème Régiment de Spahis algériens de reconnaissance ne débarquent qu’en  fin d’après-midi du  17.

Paul Deutsch du 2ème RSAR qui était à bord du James Parker avec des hommes de la 1ère D.B. raconte dans son carnet la journée du 17:

134_Vu_par_P

"17.08: Les parachutistes et les troupes de choc ont établi une tête de pont sur la Côte d'Azur. En ce qui nous concerne nous sommes ancrés devant la côte dans l'attente de l'ordre de débarquement. Hier soir il y a eu un tir sur avion ennemi, à part celà tout s'est passé sans histoire jusqu'ici. Nous avons également assisté à un tir des bateaux de guerre qui pilonnaient la côte.

Le débarquement s'effectue sans beaucoup de pertes à part quelques péniches qui sautent sur des mines.

A 5h12/2 du soir nous quittons le bateau à notre tour. Je m'embarque sur un plus petit  bateau et nous gagnons la terre séparée de 1km sans être importunés." fin du texte au dos de la page


136_CC2

Carte éditée par la 1ère Armée et représentant un équipage de chars du 5ème Régiment de chasseurs d'Afrique du C.C.II de la 1ère D.B. qui a été mis à terre le 16 sur la plage de la Nartelle déjà encombré par les matériels du C.C.I et de la 45ème DIUS.


139_St_Raphael

Lettre avec cachet du bureau temporaire de St Raphaël à l’occasion du 20ème anniversaire du débarquement de Provence. Elle donne l’impression de réussite de l’opération sur ses plages alors que cette partie de l’opération a dû être déroutée vers la plage du Dramont. La pancarte Toulon indique le 1er objectif de la 1ère Armée Française dan sla bataille de Provence. De fait c'est sur la plage de la Nartelle et du Dramont , qu'ont été redéployées les opérations prévues sur celle de St Raphaël qui n'a pas pu être prise de vive force mais de revers par les éléments débarqués au Dramont.


137_Plage_de_BeauvallonCette carte de la série de Sienne à Belfort est également attribuée à St Raphaël. En fait il s'agit de la plage 262, celle de Beauvallon près de la Foux au fond du golfe de St Tropez ( la presqu'île est à l'arrière-plan de la photo). Ici il s'agit du débarquement de deux L.C.I d'éléments de la 3ème D.I.A.


138_t_lephone__carte

Télécarte de 1994 consacrée au débarquement sur les côtes françaises de la Méditerranée en août 1944 sans plus de précision.  A côté la carte postale de la série de Sienne à Belfort  dont le cliché a été repris donne comme légende Les troupes françaises débarquent à Saint Raphaêl. L'US 47 n'ayant pas donné à ma connaissance lieu à étude et s'agissant d'un plan rapproché, peu d'éléments permettent de préciser. Assez bizarrement les soldats qui descendent la coupé ont tous le même uniforme et le même type humain, laissant plutôt penser à une unité américaine que nord africaine!!!


1 janvier 2009

Les Forces Delta et Camel à l'Est

Entre la pointe des Sardinaux et celle des Issambres  trois plages dont celle de la Nartelle  sont la clé de voûte de la zone de débarquement à partir de laquelle la 45ème DIUS devait s’emparer de Sainte Maxime et se ruer au nord vers le Muy pour faire la jonction avec les paras. Le principal obstacle, un mur antichar continue à être  canonné par les cuirassés et les croiseurs de la flotte alliée dont la Lorraine et le Montcalm alors que les barges approchent de la plage. Là encore la réplique allemande est faible car il ne restaient plus que quelques éléments d’arrière-garde dans les blockhaus.  A 9h. les premiers Américains entrent déjà dans Sainte Maxime abandonnée par le gros de sa garnison allemande. 

129_Montcalm lettre du croiseur Montcalm avec un affranchissement mixte franco-américain, 3 cachets hexagonaux, un  du service à la mer, une griffe linéaire. Le croiseur faisait partie de l'escadre  , de la marine de Vichy basée à Dakar. Après l'invasion de la zone sud il rallie les Forces Navales Française libres et subit à Philadelphie  une rénovation jusqu'en août 1943. Il participe aux opérations de Corse, de Normandie et de Provence. Si l'adresse d'une correspondante américaine donne  une apparence de réalité,  la variété et la date des cachets ( 18 mars 1943: rétablissement du service postal de la Marine en Afrique française) font penser à un courrier de complaisance.


L’amiral Lewis qui observe la scène et qui est responsable de la mise à terre de la force Camel prend alors la décision de dérouter la centaine de péniches sur la plage du Dramont  où avait déjà débarqué une partie du 141ème R.I.U.S.  Vers 21h.  alors qu’elle est un vrai capharnaüm de troupes, d’engins et de matériel, surgit la seule réplique aérienne allemande de la journée. Mais le faible nombre d’appareils limite des pertes humaines et matérielles.

Plus à l'est la 36ème D.I.U.S. prend pied à Anthéor , petite plage de l'Estérel et  sur celle du Dramont mais est refoulée de celle bien plus vaste à l'est de St Raphaël malgré là encore le soutien de l'artillerie de la flotte dont l'Emile-Bertin et le Dugay-Trouin. Or cette plage  devait être la 2ème base d'un mouvement en tenaille pour prendre Fréjus.


113_Emile_Bertin_Photo

Carte postale représentant le croiseur Emile-Bertin en 1944 au large de la Provence. En juin 1940, en pleine ouverture des négociations de l’armistice, il a beaucoup de mal à s’échapper de Halifax  lors d’un transport d’or au Canada et gagne la Martinique où les U.S.A. veillent à son immobilisation. Après le ralliement des Antilles  il est modernisé à Philadelphie entre juin et décembre  1943 . Il participe au débarquement d’Anzio en Italie avant celui de Provence.


La plage de St Raphêl ainsi que la ville de Fréjus ne sont prises que le lendemain et de revers

0133_Troops_land                                                                                                                

Cliché du service photographique de l'armée américaine sur lequel  on aperçoit le débarquement dans un grand calme de troupes du landingship US 522 ( dont l'historique corrobore la présence devant la plage du Dramont)  et l'approche d'une barge de débarquement qui fait elle la navette avec des transports de troupes à plus fort tirant et obligés de rester plus au large comme le Bayfield à bord duquel se trouve le général Dahlquist de la 36ème D.I.U.S..


130_Frejus

Cachet du bureau temporaire de Fréjus à l'occasion du 10ème anniversaire du débarquement de Provence, frappant le timbre émis ler 8 juin  1954 et célébrant les trois débarquements des opérations Torch en AFN et Overlord et Dragoon en métropole.  En fait la libération de la ville n'a eu lieu que le 16 et est le fait des troupes américaines, les Français de ce qui devient à la fin de la guerre, l'Armée Rhin et Danube avec l'écusson aux armes de Colmar, n'ayant débarqué qu'en 2ème échelon




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29 décembre 2008

La 3ème DIUS à Cavalaire et Pampelonne

A l’ouest sur la plage de Cavalaire la première vague de la Force Alpha prend pied sans réaction d’un ennemi abasourdi par le déluge qu’il vient de subir pendant deux heures notamment de la part du croiseur Gloire.


115_Gloire

Lettre du croiseur Gloire. Ayant un équipage de plus de 500h. il bénéficie d’une agence embarquée et son courrier est frappé d’un timbre à date hexagonal avec le nom du bâtiment et d’un cachet rond du service à la mer indiquant que le courrier a été oblitéré en mer.

Au service de la Marine de Vichy en Méditerranée puis à Dakar jusqu’au 23 novembre 1942., il rallie alors comme les autres bâtiments ( sauf ceux qui se sont sabordés à Toulon) la flotte alliée et est modernisé dans l'arsenal de Philadelphie. Il participe aux débarquements de Salerne le 9 septembre 1943, Anzio le 22 janvier 1944 avant celui de Provence.


Par contre quelques chalands se déchiquètent sur des obstacles immergés ou explosent sur des mines rescapées. La 1ère vague d’assaut est soutenue par quatre chars amphibies. Mis à l’eau à deux milles du rivage, soutenus par leur corolle imperméable gonflée d’air, ils avancent vers la côte derrière le feu roulant des rockets. Un tir ami trop court puis une mine coulent le premier. Les trois autres attaquent la plage où se déploie l’avant-garde du 7ème R.I.U.S 


127__774_tank_Bat

Entier postal du 756th Tankbattillion détachè à la 3th D.I.U.S.  Les divisions d'infanterie gardent pour l'APO leur propre numéro sans grand soucis du secret. Ici en plus du cachet à date la lettre est aussi frappée par le cachet rectangulaire avec le N° et la signature du censeur.


Mais  à 8H.25 alors que les GI's  croyaient être solidement installés sur la plage, les Allemands qui viennent de reprendre leurs esprits déclenchent le feu mais il est trop tard pour mettre la tête de pont en échec.

Les GI’s traversent la plage en courant pour gagner  les bois et les maquis. Les premiers débarqués atteignent les premières collines et demandent l’allongement des tirs de la flotte et la neutralisation de quelques points d’appui allemands.


0128_Red_Beachphoto du service photographique de l'armée américaine en partie mal sous-titrée  puisque elle indique la Normandie alors qu'elle est attribuée à la 7th US Army  dont Read Beach est bien un  des sites de débarquement et que les lieux: pins, colline sablonneuse,  gerbe d'explosions  corroborent la situation des GI's   du 7ème R.I.U.S. de la 3ème D.I.U.S.  sur la plage de Cavalaire.


A 20km de là  dans la presqu’ïle de Saint Tropez, la plage de Pampelonne voit se déployer le 15ème RIUS, également de la 3ème DIUS face à une défense tout aussi sporadique. A Tahiti plage les cabines de bain étaient même restées en place, intactes…


    

29 décembre 2008

Le débarquement: mode d'emploi

Le débarquement  est prévu sur trois ensembles de sites dédiés chacun à une des trois  divisions américaines de la 7th US Army du général  Alexander Patch :                                                      

                                                                        

         patch d'épaule de la 7ème U.S. Army 

                                                                                                         

070_Patch_7th_Army

-         à l’ouest la 3ème D.I.US., la force Alpha du général O’Daniel doit débarquer sur les plages de Cavalaire et Pampelonne

-         au centre la 45ème DIUS, la force Delta du général Eagles doit débarquer à l’est de Sainte Maxime sur les plages de la baie de Bougnon

-         à l’est la 36ème DIUS , la force Camel du Général Dahlquist  suivie des chars du CCI de la 1ère D.B ; doit débarquer sur les plages à l’ouest de St Raphaël et  dans les calanques de l’Estérel.


Les dragueurs à l’œuvre depuis l’aube ouvrent la voie,  les vedettes jalonnent les chenaux de débarquement et à 7h.41 les premiers chalands de débarquement sont à 500m des plages. Mais pour parachever le travail de la canonnade, des chalands bourrés d’explosifs finissent le nettoyage des chenaux d’accès et des bateaux lance-rockets balayent une dernière fois les plages. A 8h les 1ères péniches talonnent sur le sable, les portes s’abaissent et les hommes sautent et avancent dans l’eau jusqu’à mi-cuisse.


074_Cogolin_lettre

Lettre avec cachet du bureau temporaire de Cogolin  commémorant le 40ème anniversaire du débarquement. Le cachet évoque le débarquement des troupes à partir des Landing Ships Infantery, les croiseurs au large et un promontoire rocheux coiffé d’un pin qui pourrait symboliser le cap Nègre où a eu lieu le 1er engagement.  Aucune évocation par contre des nombreuses chaloupes de débarquement qui ont mis à terre l’essentiel des troupes d’assaut.

29 décembre 2008

Les préludes

Si la 6ème flotille de surveillance allemande avait été alertée par une situation qui paraissait anormale, les corvettes et avisons dépêchés dans la nuit pour rendre compte sont rapidement mis hors d'état de nuire

062_6_me_flotille

Quant aux défenses cotières elles avaient déjà été sérieusement ébranlées de Sète à Gênes pour semer le doute sur le lieu précis de l'opération, par le XIIème Tactital Air Command les jours précédents.

063_Tactical_air_command

071_Hans_Schiller__Cavali_re

Enfin venus d’Italie via la Corse sur le L.S.I. Prince David, les commandos du lieutenant-colonel Bouvet forment une troupe assez hétéroclite dont l’âge va de 16 à 57 ans, rompue aux opérations coup de main amphibies. Ce sont eux qui doivent prendre les premiers pied en Provence pour interdire la route du littoral et si possible celle de l’intérieur des terres pour empêcher toute arrivée de renforts par l’ouest et couvrir ainsi le débarquement des divisions américaines. La nuit tombée les quelques 800 hommes descendent dans les L.C.A. (Landing craft assault), les barges de débarquement qui tirent derrière elles des canots pneumatiques. C’est sur ces canots et à la pagaie que sont fait les derniers 1000 m. de la traversée pour ne pas faire de bruit. Les 30 hommes du capitaine Ducourneau guidés par les fusées éclairantes des Allemands alertés par un premier commando égaré dans la paroi escaladent les 100 M. d’à-pic du cap Nègre et réduisent la batterie.

"Sterbebild", avis de décès du soldat Hans Schiller, fils de paysan  de Pfatter, tué les 15 août à Cavalière. Cette commune est à proximité immédiate du cap Nègre et à l'écart des zones de débarquement et il a vraisemblablement été tué  lors d'un engagement avec un des commandos de Bouvet.

Enfin entre 3h.15 et 5h.15 535avions et 410 planeurs décollent de Rome et déposent quelques 5000 parachutistes anglais et américains et deux équipes du bataillon de choc français dans la région de Draguignan où le général Neuling tient son P.C. Il s’agit de protéger le débarquement sur son flanc nord. Les hommes du général Fredérick font 500 prisonniers dans une région faiblement défendue.

069_Draguignan

bureau temporaire de Draguignan à l'occasion du 50ème anniversaire du débarquement et du parachutage. Néanmoins la date du 13 anticipe de 48 heures sur l'évènement.

                                                

                                                                                                                         

28 décembre 2008

L'armada de la Méditerranée


Une armada de quelques 1200 bateaux de tous genres et toutes nationalités est rassemblée pour le transport des troupes et des matériels : paquebots, cargos, L.S.T (Landing Ships Tanks) et L.S.I (Landing Ships Infantery) ainsi que des bateaux transportant les péniches de débarquements qui devaient amener les troupes d’assaut sur les plages. Pour protéger la première vague d’assaut  une flotte de 250 navires de guerre dont 5 cuirassés, 9 porte-avions, 26 croiseurs et 85 destroyers, commandée par le vice-amiral Hewitt. Aux côtés des navires américains et britanniques 30 navires français et 7000 marins sous le commandement de l’amiral Lemonnier. Bon nombre d’entre eux ont bénéficié d’un rééquipement dans les arsenaux américains.  Cette flotte appareille à la fois d'Afrique du Nord en ce qui concerne  l'Armée d'Afrique, d'Italie pour les divisions américaines et le Corps Expéditionnaire Français du général Juin et de Corse libérée depuis 1943.

060_b_route_des_convois__300

Carte des convois  extraite du Livre de Jacques Robichon: le débarquement de Provence


le 12 août Paul Deutsch du 2ème Rég. de Spahis Algériens de reconnaissance  note à bord du James Parker:

057_b_A_bord_Deutsch

Dimanche voici 5 jours que nous nous promenons en Méditerranée. Nous croisons en mer pour permettre à youte la flotte  participant à l'opération de se joindre à nous. La mer est calme et de ce fait les malades assez rares . Toutefois cette vie ne nous convient guère . Dans les chambres tou le monde est entassé. Des rangées de lits à 3 étages. On couche presque nu car il fait une chaleur étouffante.

0571_A_bord_Deutsch_2

Le 15 il ajoute: "Celà fait 8 jours que nous croisons en Méditerranée. En ce moment nous ommes à proximité de la Corse, entourés d'un grand nombre de bâtiments de guerre et de transport. Au-dessus de nous des avions qui protègent le convoi. Il paraît qu'il y aura 800 bateaux et 2000 avions. Le débarquement est sans doute fait maintenant car nous devons venir de suite après les camarades. Si tout va bien celà sera notre tour demain....


058_Tarente

Carte postale de la série de Sienne à Belfort: A Tarente des soldats du Corps expédition- naire français qui viennent de livrer les durs combats du Garigliano et de remonter jusqu'à Sienne, embarquent pour la Provence. Ici il s'agit d'élements de la 3ème  Division d'Infanterie Algérienne   avec casques Adrien et américains...

066_Winchester_Castle

De nombreux paquebots de ligne notamment anglais ont été réquisitionnés  pour le transport des troupes. Au départ d'Algérie le Winchester Castle a embarqué des éléments du Combat Command du général Sudre de la 1ère D.B.

065_Circassia

Le Circassia parti d'Italie embarque à son bord le général de Monsabert, son état-major et des éléments de sa 3ème D.I.A


Cette flotte est encadrée par des bâtiments de guerre: 

059_Augusta

Lettre en franchise du croiseur USS Augusta par le  Fleet Post Office avec cachet à date de l'U.S. Navy 

060_Emile_Bertin_lettre

Lettre de 1940 du croiseur Emile-Bertin frappée du cachet hexagonal avec ancre, de l'agence postale embarquée à bords des bâtiments  ayant plus de 500 marins. Rééquipé aux USA, il participe à l'opération Dragoon en protégeant les transports de troupe de la 36ème D.I.U.S.

27 décembre 2008

Message réponse

057_R_ponse

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De Lattre et la 1ère Armée
  • L'histoire de De Lattre de Tassigny et de la 1ère Armée française d'Afrique en Allemagne en passant par la France à partir de souvenirs de soldats (lettres, documents, médailles, photos). Essai de marcophilie militaire.
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