Le bilan
Comparé à celui de Normandie en particulier sur Omaha beach, le débarquement de Provence s’accompagne d’un minimum de perte. Ainsi sur les quelques 95000 hommes débarqués ou aéroportés du 15 au 18 août les pertes se résument à moins de 2% des 9000 hommes du général Frederick qui sont tués ou blessés dans la très délicate opération aéroportée. Sur les plages et en mer les alliés ont environ un millier de tués et de disparus, notamment la 3ème DIUS qui laisse quelques 200 GI’S sur la plage de Cavalaire, notamment dans les champs de mines et vingt-cinq navires d’assaut et péniches sont envoyés par le fond avec une partie de leurs occupants.
Quant aux 30000 Allemands qui occupaient la zone au matin du 15 août ils laissent 6000 prisonniers.
On a vu que leur résistance avait été très sporadique. En fait Hitler déjà ébranlé par les évènements de Normandie s’était laissé persuader par son Etat-Major dès le 15 qu’il fallait à tout prix éviter l’encerclement des troupes en France par une jonction des deux offensives de Normandie et de Provence et qu’il fallait se dégager avant que la nasse ne se referme. Le général Wiese commandant la 19ème Arméé dans leSud-Est de la France en était déjà bien convaincu et pour l’essentiel les alliés n’ont donc eu à affronter que des éléments d’arrière garde de valeur et de combativité très variable et souvent d'origine non allemande.
Hitler décide de ne laisser que deux armées à Toulon et Marseille pour empêcher ces deux ports de tomber entre les mains des alliés et enjoint à l’amiral Ruhfus et au général Schaefer de se battre jusqu’au dernier homme.
Alors que les troupes américaines commencent la poursuite c’est à l’armée française qui continue à recevoir jour après jour de nouvelles unités de relever ce défi.
C’est le début de la bataille de Provence.